L’agility est une discipline encore récente, qui connaît un succès grandissant auprès des propriétaires de chien. Le défi est de parvenir à guider à distance son chien sur des parcours qu’il ne connaît pas, en utilisant uniquement des codes gestuels et vocaux. Cette pratique renforce le lien qui unit le chien et son maître, favorise la concentration, affine l’éducation et entretien la condition physique.


Qu’est-ce que l’agility ?

À l’origine, l’idée vient d’un organisateur de l’Exposition Canine Internationale de Birmingham, qui souhaitait offrir une pause ludique au public. Dès les années 80, le concept séduit et se répand en Europe et aux Etats-Unis.

Le but de l’agility est de mener son chien le plus vite possible et sans commettre d’erreurs à travers un parcours d’obstacles. Ce parcours est toujours différent, chaque épreuve est donc un nouveau défi pour le chien et son maître.


Quels sont les obstacles d’un parcours d’agility ?

Il existe plusieurs sortes d’obstacles. L’apprentissage du chien pour les franchir se fait pas à pas. Patience et récompense sont les maîtres-mots de l’agility.

Les sauts

Une grosse partie du parcours d’agility est composé de sauts. Ce peuvent être des haies (simples, doubles ou de volée), des murs ou des pneus dans lesquels le chien doit passer. La hauteur de ces obstacles varie selon la taille du chien :

  • Petit (chien de moins de 37 cm au garrot) : 30 cm
  • Moyen (chien dont la hauteur du garrot est entre 37 et 47 cm) : de 35 à 45 cm
  • Grand (chien dont la hauteur du garrot est supérieure à 47 cm) : 55 à 60 cm

Chien noir qui franchit un tunnel d'agility
De nombreuses races de chien se font plaisir à pratiquer l'agility.

Le tunnel

C’est un classique du parcours d’agility. Il en existe de 2 sortes :

  • Le tunnel rigide d’une hauteur de 60 cm et d’une longueur de 3 à 6 m
  • Le tunnel souple

Ce dernier demande une bonne dose de préparation et reste un enjeu à chaque parcours car le chien ne voit pas où il avance. Il doit donc être particulièrement à l’écoute de son maître pour se laisser guider.

Les obstacles à zone

Ces obstacles sont marqués par endroits avec des zones de couleur. Ils demandent beaucoup d’entraînement car le chien doit apprendre à poser au moins une patte dans ces zones pour qu’il n’y ait pas de pénalité. Il s’agit généralement de rampes fixes ou à bascule.

Le slalom

C’est l’obstacle le plus impressionnant. Il se compose de 12 piquets autour desquels le chien doit serpenter à toute allure. Pour que l’obstacle se franchisse correctement, le chien doit entrer dans le slalom par son côté gauche et franchir l’intégralité des piquets.


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Comment se déroule une compétition d’agility ?

Pour gagner une compétition d’agility, il faut obtenir le plus petit score de pénalités. Une pénalité est donnée si le chien fait tomber une barre lors d’un saut, s’il ne pose pas une patte dans une zone de contact ou s’il ne passe pas correctement le slalom. S’il passe à côté d’un obstacle sans le franchir, il y aura une pénalité de refus. Si le parcours n’est pas réalisé dans le bon ordre, c’est l’élimination.

A cela se rajoute un temps de parcours standard et un temps de parcours maximum qui doivent être respectés. Si le couple maître et chien est en-dessous du temps standard, il accumule des pénalités, en revanche s’il dépasse le temps maximum, il est éliminé.

À la fin de l’épreuve, si plusieurs couples maître / chien ont le même score, c’est celui qui aura été le plus rapide qui la remporte.  

À savoir Une élimination ne signifie pas que vous êtes exclus de la compétition. Vous pouvez continuer le parcours jusqu’au bout avec bonne humeur, généralement sous les applaudissements du public.


Quel chien peut pratiquer l’agility ?

Dans l’absolu, tous les chiens peuvent pratiquer l’agility. En compétition, il existe 4 catégories réparties selon la taille du chien. Une catégorie existe également pour les morphologies de type « molosse ». À l’entraînement, tous peuvent pratiquer puisque les obstacles peuvent être ajustés, y compris pour les chiens les plus petits. Néanmoins, il faut que le chien soit en bonne santé et n’ai pas de fragilité osseuse, articulaire ou cardiaque. Les plus gros chiens, type Saint-Bernard ou Dogues, ne pourront pas être soumis à des sauts importants pouvant abîmer prématurément leurs articulations du fait de leur poids.

Il existe différents circuits de compétition pour que tous les chiens (LOF ou non LOF) puissent participer à des parcours d’agility et se faire plaisir.


Quelles sont les races de chien idéales pour pratiquer l’agility ?

Si tous les chiens peuvent s’amuser sur les obstacles d’agility, certaines races légères et rapides se révèlent particulièrement douées. C’est le cas des bergers, des jack russels, des caniches et des border collies.

Border Collie à l'entraînement au slalom d'agility
Un club canin peut vous aider à acquérir les bases de l'agility. Ensuite, en ville et en nature, tous les obstacles pourront faire partie de votre terrain de jeu.


À partir de quel âge un chien peut-il commencer les parcours d’agility ?

Il est important de bien respecter la croissance propre à chaque race. Il est possible de commencer de petits entraînements dès l’âge de 10 mois mais sans pratiquer sur les sauts, les slaloms ou les zones de contact. On pourra progressivement commencer sur de petits sauts à partir de l’âge de 12 mois. Mais il faudra attendre 18 mois pour peu à peu (et sur plusieurs semaines) augmenter la hauteur des obstacles.


Comment entraîner son chien à l’agility ?

Pour que votre chien et vous puissiez prendre part à des compétitions, il faudra beaucoup de patience et d’entraînement. Vous devrez apprendre à communiquer pour effectuer sans erreur un parcours que vous ne connaîtrez pas.

Pour cela, votre chien devra comprendre ce qu’on attend de lui sur les différents obstacles et vous devrez établir des codes gestuels et vocaux pour guider votre chien. Il vous faudra également apprendre à choisir le bon tracé pour votre chien afin de gagner en vitesse tout en évitant les pénalités.

Les premiers exercices

Vous pouvez facilement et sans investir dans du matériel d’agility commencer à réaliser de petits exercices avec votre chien, chez vous ou dehors. Apprenez-lui à passer sous une chaise, puis deux, puis trois. Lors de promenades faites le marcher sur des murets ou des troncs d’arbre renversés pour travailler son équilibre. Posez au sol une serviette et apprenez-lui à venir s’arrêter dessus. Il existe de nombreuses vidéos et de livres avec des idées d’exercices.

Même en ville, votre environnement peut se transformer en terrain d’entraînement ! C’est ce qu’on appelle le street agility : bancs, poteaux, murets, escaliers, barrières, tout peut-être prétexte au jeu. 

Important ! Quel que soit l’exercice que vous entamez n’oubliez pas qu’il doit toujours être un moment de bonne humeur et de détente pour votre chien et vous. Récompensez beaucoup, même si l’exercice n’est pas parfaitement réalisé. Si votre chien ne parvient pas à exécuter un nouvel exercice n’insistez pas. Repassez à un exercice que vous maîtrisez, puis essayez autre chose. Et surtout ne sollicitez pas la concentration de votre chien trop longtemps. Soyez progressif et cessez les exercices dès que vous sentez qu’il perd de l’attention.

Ou prendre des cours d’agility ?

Contactez les clubs canins de votre région, la plupart proposent des cours d’agility pour débutants et confirmés. Il existe également de plus en plus de formations en ligne qui vous permettent de progressivement développer vos connaissances. 

Conseil Rendez-vous à une compétition d’agility qui se déroule près de chez vous. Vous pourrez y rencontrer des pratiquants qui vous donneront les bons conseils pour démarrer et vous guideront vers les clubs qui pourraient vous convenir.


Agility : attention aux dérives de la compétition

Ce sport à de nombreux avantages. Les chiens se dépensent, gagnent en concentration, votre relation s’affine, vous rencontrez en compétition d’autres passionnés dans une ambiance festive et bienveillante.

Mais votre chien devient aussi un athlète et il est important de le gérer comme tel : prévoyez des phases d’échauffement, aménagez un programme d’entraînement avec des journées de pause, variez les exercices. Le surentraînement peut causer des blessures ou entraîner une arthrose précoce, soyez donc vigilant à ménager votre chien. Suivez aussi son rythme cardiaque. Après des efforts intenses, apprenez-lui à être calme et posé pour bien récupérer. En entraînement ou en compétition, pensez à toujours bien hydrater votre chien.

Même si vous pratiquez la compétition, l’agility doit rester un moment de bonne humeur. Si vous avez la gagne, ne reportez en aucun cas de pression ou de stress sur votre chien. Ne le grondez pas s’il fait des erreurs. Le renforcement positif et la patience sont la clef pour réussir dans cette discipline. Le plus important reste la complicité avec votre chien.


Prêt à vous lancer ?

Si vous avez envie de passer du temps avec votre chien, de développer votre relation et en plus de faire du sport, l’agility est fait pour vous. Que vous fassiez de la compétition ou non, il vous permettra de vous amuser en compagnie de votre ami à 4 pattes. Si vous combinez éducation positive, entraînement progressif, suivi vétérinaire et bien sûr alimentation adaptée, ce sont de belles années de joie partagée qui s’annoncent.